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 L’industrie de la japanime dans une boule de cristal

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subaru64
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subaru64


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L’industrie de la japanime dans une boule de cristal Empty
MessageSujet: L’industrie de la japanime dans une boule de cristal   L’industrie de la japanime dans une boule de cristal Icon_minitimeMer 18 Mar - 5:46

Ce n’est pas nouveau, mais les conditions de travail des employés de l’animation n’ont pas l’air de s’améliorer. C’est l’amer constat que l’ont fait en voyant comment travaille par exemple la jeune Yuko MATSUI. Diplômée du Tokyo Animator College, Mlle MATSUI a été embauchée par une agence de production animée de taille moyenne. Deux ans plus tard, elle gagne environ 80 000 yens par mois (soit 670 euros/mois) en travaillant en moyenne 10 heures par jour. Son boulot consiste en la tâche ingrate de colorier les feuilles transparentes utilisées entre les scènes-clé pour donner l’illusion du mouvement.

Bien qu’elle habite encore chez ses parents, elle ne peut pas mettre d’argent de côté et a arrêté de payer sa cotisation de sécurité sociale. Malgré tout, à vingt-deux ans, elle se considère comme plus chanceuse que d’autres de son âge qui doivent travailler toute la nuit avec moins de congé. Elle déclare ainsi : « J’en connaissais sept autres qui ont reçu leur diplôme en même temps que moi, trois ont déjà abandonné et quitté leur entreprise ». Le cas de Mlle MATSUI n’est hélas pas isolé dans un marché de l’emploi restreint où seul les meilleurs survivent. Tant l’aggravation de la récession que les changements de l’environnement dans lequel évolue ce business font que beaucoup craignent pour l’avenir d’un des aspects culturels japonais des plus prisés à l’export.

« Le nombre de fans total des animes augmente mais à cause du vieux business model toujours en vigueur, ça ne se traduit pas sur le plan des profits » déclare ainsi Yasuo YAMAGUCHI, directeur exécutif de l’Association of Japanese Animations. Durant la dernière décennie, l’industrie de la japanime a réalisé un montant annuel des ventes de 200 milliards de yens (1,7 milliards d’euros) en moyenne, ce que les experts qualifient de « bulle de la japanimation ». D’après M. YAMAGUCHI, le montant des ventes devrait être en baisse pour l’année fiscale 2008 par rapport à 2007. Ainsi : « La crise financière force les sponsors à faire des coupes dans leur budgets publicitaires, ce qui réduit d’autant le budget alloué aux animations et augmente d’autant la pression sur toute l’équipe en charge du projet. Je pense que nous verrons une diminution importante du nombres d’animes diffusés. Les agences pour qui la télévision est la première source de revenus vont devoir trouver des alternatives ».

Mis-à-part les aspects économiques peu réjouissants, le fait que la proportion de contenu réservé aux adultes – violent ou explicitement sexuel et, de plus, diffusé, tard dans la nuit – devienne envahissant a sa part de responsabilité dans la limitation du nombre de spectateurs et a rendu tant le marketing que le merchandising plus difficile.

Yoshihiko NODA, directeur de la division média de l’agence de publicité Asatsu DK (ADK) achète des tranches horaires sur des programmes familiaux populaires comme Doraemon ou Crayon Shin-chan. D’après lui, les tendances évoquées plus haut sont récentes : « la répartition démographique des fans d’animation a commencé à changer il y a sept ou huit ans. Ceux qui ont grandi en regardant des dessins animés à la télévision ont vieilli et réclament maintenant des contenus plus otakus et/ou adulte ». Ce type de production est, de plus, principalement produite en DVD avec des spectacles courts (13 épisodes seulement en règle générale) diffusés tard le soir pour appâter et pousser les spectateurs à acquérir ensuite les DVD, lesquels contiennent force bonus.


Une boule de cristal bien opaque…


Ca n’a rien d’un scoop mais le manque d’accueil grand public pour ce type de diffusion combiné avec le coût élevé des licences et l’explosion de la popularité des sites de partage de vidéos a sérieusement érodé le marché de la distribution d’œuvres animées en Occident. « le bénéfice dégagé par les produits liés aux animes, et en premier lieu les DVD, est en baisse aux USA » explique ainsi Keisuke IWATA, directeur de la chaîne AT-X avant d’ajouter : « L’animation japonaise s’en tirait bien autrefois grâce à des blockbusters comme Evangelion ou Pokemon mais les exportations ont déjà atteint leur apogée dans ce domaine. Outre le manque de gros titres fédérateurs et de diffusions TV ces dernières années, le plus gros obstacle réside dans les sites internet qui distribuent gratuitement ce type de contenu ».

Pour contrer cette tendance, TV Tokyo a contracté en janvier un partenariat avec le site de streaming Crunchyroll basé à San Francisco pour proposer quelques titres phrases diffusés par la chaîne nipponne en haute qualité, sous-titrés, sans pub pour un abonnement mensuel de 6,95$. Yukio KAWASAKI, manager de la branche animation de TV Tokyo défend cette politique en faisant remarquer que l’animation, en tant que résultat d’un travail et de moyens engagés conséquents, n’est pas gratuite et que les acteurs du marché ne peuvent continuer à proposer du contenu de qualité sans l’appui financier des fans. M. KAWASAKI précise également que si le succès est au rendez-vous, ils envisagent de consolider le modèle économique en vendant des DVD et des mangas sur le site, « comme Amazon.com » (sic). D’après M. KAWASAKI, depuis le début du partenariat le 8 janvier, ils ont déjà recueilli plus de 10 000 abonnés et espèrent atteindre la barre des 50 000 d’ici à la fin de l’année. Il reconnaît néanmoins que, quel que soit le succès de ce nouveau modèle, la structure profonde de l’ensemble du secteur restera inchangée.

Cela nous ramène aux conditions de travail et de production d’animes. « Il faut vraiment adorer l’animation pour survivre sur le marché », déclare Takeo IDE, chef animateur sur la série One Piece. M. IDE se rappelle ainsi avoir gagné 70 000 yens par mois (environ 600 euros par mois) en partageant un appartement bon marché lorsqu’il débutait dans le métier. M. IDE a réussi ensuite à monter en grade jusqu’à atteindre sa position actuelle, une véritable success story dans un secteur où le turn-over atteint le chiffre dantesque de 80%, selon une étude menée par le Japan Council of Performers’ Organization. D’après cette étude, un animateur gagne 186,9 yens (1,5 euros) par celluloïd réalisé, sachant qu’il en fera 500 par mois pour une série TV, il pourra gagner en moyenne 94 000 yens par mois (750 euros), pour 250 heures de travail, soit grosso modo 10-11 heures par jour. Par ailleurs, 90 % des intervallistes travaillent à l’étranger, essentiellement en Chine et aux Philippinesle Japon propose plus de programmes qu’il n’a de personnel pour les réaliser – ce qui prive d’autant ceux restés au Japon d’une tâche fastidieuse mais aussi essentielle que formatrice pour eux. Dans le même temps, pour cause de restrictions budgétaires voire de faillites, les compagnies diminuent leurs effectifs (rappelez-vous Gonzo) et les jeunes qui veulent exercer le métier d’animateurs ne trouvent pas de place.

Source Anime-Kun
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