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 Japan Expo 2008

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subaru64
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subaru64


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MessageSujet: Re: Japan Expo 2008   Japan Expo 2008 - Page 3 Icon_minitimeMer 2 Juil - 3:44

Un avant-goût des exposants (part. 3)


***
Retrouvez dès maintenant sur notre site internet
le plan du festival ainsi que le programme !
***



MANGAS FANTAISIE
Hall 5A - Stand D.D.12

Mangas Fantaisie vous accueil avec sa spécialité de goodies manga cette année au stand D.D.12. Les ventes se font au détail et en gros sur place.

Pour Japon Expo de cette année, il y aura un grand choix de sabres japonais, en bois et en métal, le prix varie de 15 euros à 60 euros, n'hésitez pas venir voir pour le cosplay et votre collection.
http://www.mangasfantaisie.com

Notre contact sur place : 06 27 13 81 17



SHIZUOKA - Home of Mont Fuji
Hall 5A - Stand D.F.31


La préfecture de Shizuoka est fier de vous présenter le Mont Fuji, un excellent thé vert, et la compagnie mondialement connue, Yamaha Corporation, elle aussi basée dans la préfecture de Shizuoka.
Des vues majestueuses du Mont Fuji seront visibles sur des écrans plasma de 50 pouces ainsi que les célèbres peintures du Mont Fuji de Hokusai Katsushika exposées sur les murs du stand.

La préfecture de Shizuoka est aussi le lieu de résidence d'une trentaine d'auteurs de manga, comme Momoko Sakura (l'auteur de Chibi Maruko-chan), Miki Aihara (l'auteur de Hot Gimmick) et Yoshito Usui (l'auteur de Crayon Shinchan). Chaque jour pendant le salon, une cinquantaine de leur manga seront disponibles sur le stand.

La société Yamaha Corporation présentera certains de ses nouveaux produits, comme la tablette synthétiseur TENORI-ON ainsi que le batterie électronique DTXPLORER. Le TENORI-ON à été sélectionné comme l'un des 25 produits les plus innovants de l'année 2007 par le magazine PC World, c'est un instrument de musique portable qui redéfinie l'art de faire de la musique. C'est un nouvel instrument de musique qui est composé d'une grille de 16x16 rangées de boutons LED-lumineux que l'utilisateur peux manipuler de manière intuitive pour composer des tableaux lumineux accompagnés de plus de 256 sons différents.
Venir découvrir les nombreuses qualités de la Préfecture de Shizuoka au stand Shizuoka.




YODOYA "MATSURI"
Hall 5A - Stand D.B.34


Boutique japonaise à l'atmosphère conviviale, Yodoya vous présente une multitude de produits et d'animations. Retrouvez nous prochainement sur notre site internet, www.yodoya.fr, ou dès maintenant, 6-8 rue Saint Gilles (Paris 3ème).

Présence exceptionnelle sur le stand de Japan Expo de la styliste Mamoru ISHIHARA connue pour ses robes contemporaines imaginées à partir de kimonos de mariage.

Ne manquez pas ses 2 défilés qui auront lieu durant le festival !





Les préventes prennent fin mardi 1er juillet ! Ensuite, il vous sera toujours possible d'acheter vos billets sur place. Mais surtout n'oubliez pas, une entrée à Japan Expo, Azikult, Kultima ou Kultigame donne accès à l'ensemble des festivals de Kultiverse ! 4 en 1 !






Un avant-goût des exposants (part. 4)



NATURAL AQUA GEL CURE
Hall 5A - Stand D.H.32

Cure est le produit du moment sur le marché des soins de la peau.
Sur le site www.cosme.net, plus de 5.000.000 utilisateurs évaluent les produits qu'ils utilisent. "Cure" a été classé numéro un et numéro deux depuis l'année 2005. Bénéficiant d'un énorme bouche-à-oreille positif, "Cure" a aussi été plébiscité gratuitement par de nombreux magazines.

Comment utiliser "Cure" ?
Après un lavage et un rinçage à l'eau du visage, presser la bouteille 3 ou 4 fois pour prendre du gel dans votre main. Vous n'avez pas besoin de laver votre visage si vous n'avez pas de maquillage.
Après 30 secondes, massez doucement votre visage, une substance blanche va se dégager peu à peu. Rincez-vous le visage puis utilisez votre lotion habituelle.
« Cure » peut aussi être utilisé sur d'autres parties du corps, comme les bras, les pieds, les talons. Ce produit rend les autres produits cosmétique obsolète en réparant les peaux abîmées et rugueuses.

Composition et mechanism
"Cure" est composé d'eau (90%), de glycérine (5%) et d'un gel utilisé dans l'opération des yeux. Il ne dissout pas les protéines de la peau comme le font certains produits acides. Il réagit avec les couches âgées de la peau, les enlève et aide la peau à s'hydrater et à se reproduire.

Ce produit bénéficie depuis des années d'une publicité gratuite, ce qui montre à quel point il est efficace. A l'aéroport de Haneda (Tokyo) et à l'Aéroport International de Chubu, il a été le produit cosmétique le plus vendu pendant presque un an.
Essayez-le et vous serez pourquoi « Cure » est autant plébiscité sur le marché Japonais des soins de peau, qui comprend plus de 4000 compagnies.
C'est la première fois que ce produit est vendu en dehors du Japon.




LAPINOUROSE.COM
Stand D.D.15

WWW.LAPINOUROSE.COM le site de vente par correspondance à petit prix !
Venez découvrir à des prix imbattables des centaines de produits divers : manga, japanimation, jeux vidéos, cinéma, série TV !

Vous trouverez les figurines de vos séries préférées ainsi que des peluches, goodies, t-shirt, statues, bustes, poupées, robots, maquettes, etc...
Possibilité de précommande.
Vous pourrez également partagez votre passion entre fan sur le forum via www.lapinourose.com !
Les frais de port sont à 7 euros pour la France, 15 euros pour l'Europe.

En conclusion :
- Un large choix : des arrivages de nouveautés toutes les semaines
- Un paiement sécurisé : CB, Paypal, Chèque, ou Virement bancaire
- Un envoi rapide : livraison en 48H avec suivi, remis contre signature, colis soigneusement emballé
Commande en direct sur http://www.lapinourose.com ou par téléphone : 06.18.67.08.63.

N'hésitez pas à nous contacter pour tout renseignement à : delphine@lapinourose.com !






Dernière ligne droite pour Japan Expo !



Japan Expo, c'est cette semaine ! La plus grande fête sur le Japon s'ouvre maintenant aux autres cultures avec Kultima, Kultigame at Azikult, mais reste le plus vaste rendez-vous sur la culture Japonaise !



Si vous ne pouvez pas acheter vos préventes, pas de panique !
Japan Expo dispose de caisses sur place, où vous pourrez prendre un billet le jour même.



Le programme en ligne

Consultez le programme définitif du festival, jour par jour, heure par heure, salle par salle !




Près de 190 invités !!

Kultiverse, regroupant Kultima, Japan Expo, Azikult et Kultigame, est le premier salon sur des Univers Cultes. La preuve : ce sont plus de 180 invités qui font le déplacement cette année !

Réalisateurs de jeux et de films, musiciens, concepteur d'animés, acteurs, écrivains, illustrateurs, mais surtout auteurs de Bandes Dessinées Franco-Belge, asiatique et de Comics !





Parkage vous attend !



PARKAGE
emplacement G.O.22

Toute l'équipe Parkage, le spécialiste des Jeux à collectionner, vous invite à les retrouver sur son stand afin de découvrir les dernières nouveautés des jeux de cartes Yu Gi Oh!, Bleach, Naruto, Dragon Ball, Magic, Pokemon, World of Warcraft, Lanfeust... ainsi que les jeux de figurines Star Wars, Donjons et Dragons, Heroclix...


Des animations seront également à l'honneur avec des initiations et démonstrations de nombreux Jeux de plateaux et jeux de cartes.


Site officiel de Parkage




Nos 4 sites dédiés où trouver des informations complémentaires :
· http://www.japan-expo.com
· http://www.kultigame.com
· http://www.kultima.com
· http://www.azikult.com




A bientôt,

L'Equipe de la SEFA



Japan Expo 9e Impact · Du 3 au 6 juillet 2008 · Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte
http://www.japan-expo.com
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subaru64
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MessageSujet: Re: Japan Expo 2008   Japan Expo 2008 - Page 3 Icon_minitimeVen 4 Juil - 1:57

Kohta Hirano à Japan Expo



***
Retrouvez dès maintenant sur notre site internet
le plan du festival ainsi que le programme !
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À l'occasion de leur quinzième anniversaire, les éditions Tonkam, en partenariat avec Japan Expo, ont le plaisir de vous annoncer la venue d'un auteur aussi prestigieux qu'audacieux : Kohta HIRANO, auteur de Hellsing !


Kohta Hirano, aussi appelé "Hirako" par ses fans, est né à Tokyo un 14 juillet. Il entame des études d'animation à la Tokyo Designer Gakuin avant de finalement démarrer sa carrière de mangaka avec Coyote. Il multiplie les titres jusqu'à Daidoujin Monogatari avec lequel il remporte un franc succès puis crée le manga qui va faire de lui un mangaka connu dans le monde entier : Hellsing.

Kohta Hirano sera présent les quatre jours que dure le festival afin de rencontrer ses fans français au cours de divers événements :

SEANCES DE DEDICACES
Kohta Hirano sera présent sur le stand Tonkam pour les incontournables dédicaces vendredi, samedi et dimanche.

CONFERENCE PUBLIQUE
Le samedi 5 juillet à 14h00 en Salle de Conférence 1, Kohta Hirano participera à une conférence publique au cours de laquelle il répondra aux questions des visiteurs.
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MessageSujet: Re: Japan Expo 2008   Japan Expo 2008 - Page 3 Icon_minitimeVen 11 Juil - 5:54

BILAN DU 9EME IMPACT DU JAPAN EXPO

Reportage cosplay japan expo 2008
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MessageSujet: Re: Japan Expo 2008   Japan Expo 2008 - Page 3 Icon_minitimeLun 21 Juil - 22:42

Japan Expo, 9ème Impact : Kazuo Koïke, ambassadeur de la bande dessinée japonaise




Kazuo Koïke, c’est « le » scénariste de la bande dessinée japonaise moderne, l’auteur de Lone Wolf and Cub, Lady Snowblood et Crying Freeman, trois chefs-d’œuvre qui chacun mettent en place une système de narration et des personnages sans équivalent.



Il y va de Koïke comme de Tezuka : dans tout ce qu’il a écrit, et c’est une production appréciable, il n’y a quasiment rien à jeter. Comme le maître de Takarazuka, il a créé des personnages qui ont fortement marqué la bande dessinée mondiale.


Avec le dessinateur virtuose Goseki Kojima, il crée Lone Wolf & Cub [Le loup solitaire et son louveteau] (1970, édité en France par Panini Comics), connu en France grâce à la série Baby Cart. Ce rônin parcourant les routes avec son marmot en engendrera bien d’autres qui n’ont pas tous été marqués par ce génie. Aucun scénariste bien né ne peut ignorer ce chef d’œuvre. Dans la bibliothèque de Frank Miller, de Quentin Tarantino ou de Alejandro Jodorowsky, cette collection figure en bonne place.

De même que Crying Freeman (éditée en France par Kabuto - SEEBD en France), dessiné par le magnifique Ryoichi Ikegami, un manga qui fut adapté, notamment, par Christophe Gans au cinéma.

Idem pour Lady Snowblood (1972, édité en France par Kana-Sensei), dessiné par l’élégant Kazuo Kamimura : il est considéré par Jean-Pierre Dionnet, auteur de la préface de l’édition française, comme un incontournable chef-d’œuvre.



Lady Snowblood Ed. Kana Sensei Il en profite pour présider l’organisation d’une exposition « Manga, l’art des personnages » qui est l’une des manifestations phare du 150ème anniversaire des relations France-Japon célébrées cette année. Elle met en avant les plus grands auteurs de l’histoire des mangas : Osamu Tezuka, Shotaro Ishinomori, Kazuo Koike, Fujiko Fujio, Fujiko .F. Fujio et bien d’autres qui ont nourri la culture japonaise d’œuvres uniques.







Kazuo Koïke : « Je descends d’une lignée de Samouraïs »





Il a le port altier, le phrasé précis, un regard qui vous perce comme une vrille. Il n’est pas venu seul : il a tenu à présenter les plus grands auteurs de la bande dessinée au Japon, ses collègues, avec « L’Exposition, Le Manga l’Art des personnages » qui était visible au cours de la dernière édition de Japan Expo. Sévère, voire sentencieux, il a fini par aimer l’ambiance de Japan Expo. « Les journalistes ici connaissent mieux mon travail que les journalistes japonais » constatait-il. En dépit du fait que seulement une petite partie de son œuvre soit publiée ici. À la fin du séjour, il a l’air de m’avoir à la bonne. En coulisse de la remise des Japan Expo Awards, il me prend à part, d’un air enjoué. Et là, pour moi seul, il me fait un numéro d’illusionniste avec une paire de dés. C’est cela, Kazuo Koïke, au cas où on l’aurait oublié : avant tout, un magicien.

Comment êtes-vous devenu mangaka ?

Au début, j’étais romancier et c’est Takao Saïto qui avait le projet de Golgo 13 qui m’a demandé de travailler avec lui. C’est comme cela que je suis entré dans le milieu des mangas.

Quelle image avaient les mangas à l’époque où vous y faites vos premiers pas ?

À l’époque, tout tournait autour de deux groupes : celui de Osamu Tezuka qui faisait ce que l’on appelait les mangas, et un autre groupe, celui de Takao Saïto, qui fédérait les créateurs de gekigas. Ces deux groupes étaient vraiment opposés.

Est-ce à dire que Tezuka s’adressait plutôt aux enfants ?

Non, on ne peut pas dire les choses comme cela. Tezuka était considéré comme le « dieu des mangas » donc on a plutôt essayé de faire face à « Dieu ».

Mais les mangas étaient-ils bien considérés ?

Les mangas n’avaient pas leur place dans la société. Ils étaient considérés comme une sous-culture. Je n’ai connu que ça, ce mépris pour les mangas.

Votre apport à la bande dessinée mondiale est à mon sens d’avoir créé des « types littéraires » comme le tueur à l’enfant de Lone Wolf & Cub…

Au départ, pour Lone Wolf & Cub, je voulais créer un enfant qui n’a pas de mère et un samouraï qui élève cet enfant. Ma mère m’avait offert dans mon enfance une poupée traditionnelle représentant un enfant faite à Hakata. Je l’avais apportée dans mon bureau et j’ai écrit cette histoire en me demandant qui étaient les parents de cet enfant. C’est là que tout a commencé.

Dans Lady Snowblood, une femme venge sa mère. Le lien familial joue un rôle clé dans vos histoires…

C’est effectivement un thème très important pour moi. Dans mes histoires, les parents sont capables de mourir pour leurs enfants et les enfants pour leurs parents. Ça c’est l’esprit des Samouraïs. En fait, je suis issu d’une famille de Samouraïs. C’est pour cela que je tiens à cet esprit et pourquoi je déteste le monde actuel où l’on voit des enfants assassiner leurs propres parents.

Dans « Crying Freeman », l’érotisme apparaît. Le lien entre l’héroïne et l’homme qui doit la tuer est très ambigu. C’est un jeu entre Eros et Thanatos, l’amour et la mort.

Je voulais avant tout décrire une histoire d’amour et de passion entre un homme et une femme. Toutes les descriptions érotiques sont quelque chose de nécessaire qui accompagnaient une histoire d’amour. Ce n’est pas l’érotisme que je voulais montrer. Dans l’histoire, cette femme est kidnappée et son amant reste serein parce qu’il sait que de toute façon, si elle meurt, il va mourir aussi. C’est donc la mort qui lie ce couple, de même que l’amour. C’est ce que je voulais montrer.

Pensez-vous que les mangakas d’aujourd’hui reflètent la tradition japonaise que vous incarnez ?

Oui, je pense. Ils montrent assez peu les aspects du monde actuel que je déteste. Quand ils le font, en général, ça me fâche.

Vous êtes professeur à l’université d’Osaka. Quelles valeurs cherchez-vous à transmettre à vos élèves, pour la plupart aspirants mangakas ?

Je n’ai aucune intention d’enseigner quoi que ce soit aux jeunes. Mon travail consiste surtout à repérer leur talent propre chez chacun. Je leur donne tout. C’est pourquoi j’ai autant de disciples : parce que je n’enseigne pas et parce que j’essaie de trouver le talent chez eux.

Êtes-vous familier avec la bande dessinée européenne ?

Je ne la connais pas bien et je ne veux pas en être influencé, pas davantage par la bande dessinée américaine. Si je dois comparer l’une à l’autre, ma préférence va à la bande dessinée européenne.

« Kill Bill » de Tarantino est une sorte d’hommage à Lady Snowblood. Comment l’avez-vous reçu ?

(Après un silence) J’ai été déçu.

Propos recueillis par Didier Pasamonik avec l’aide de Shoko.


Source Actuabd
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MessageSujet: Re: Japan Expo 2008   Japan Expo 2008 - Page 3 Icon_minitimeVen 15 Aoû - 15:08

Japan Expo 2008 – 9ème Impact : Bilan et perspectives



Par un communiqué à l’A.F.P., Japan Expo annonce avoir atteint son objectif de 120.000 entrées, avec une reconnaissance médiatique de plus en plus grande. Un bilan grandement positif donc. Mais les premières critiques viennent y mettre un bémol… Enquête.


Cette année, le 9ème impact de Japan Expo s’achevait sur des airs de triomphe. Le Japonais Shueisha, le premier éditeur de bande dessinée du monde, avait un stand. Les stars des mangas Kazuo Koike, Go Nagaï et Takeshi Obata lui faisaient cortège et tous les éditeurs de mangas de l’hexagone rivalisaient pour complaire au monarque de l’édition nipponne. Dorothée s’était déplacée sur le stand Kana, réconciliant petits et grands : « On commence à ressentir l’intérêt pour les mangas sur plusieurs générations, nous dit Stéphane Ferrand, directeur éditorial de Glénat Manga. La génération des trentenaires grossit. On a de plus en plus de parents qui viennent, cette fois-ci accompagné des petits. Le manga est devenu une culture transversale. » Comme pour illustrer ce propos, le salon s’était attaché cette année à développer clairement des nouveaux secteurs qui distinguaient et justifiaient la présence d’activités distinctes de l’objet principal de la manifestation : la culture japonaise. Ainsi, AziKult était dédiée aux autres cultures asiatiques, notamment la Corée et la Chine. Kultigame était consacré aux jeux : jeux vidéo, jeux de carte, jeux de société… et enfin Kultima aux imaginaires franco-belges et anglo-saxons.

À cela s’ajoutait un jour supplémentaire : le jeudi. Toutes les conditions donc étaient réunies pour faire un carton.

Un bilan extrêmement positif

Ça n’a pas manqué. Dimanche soir, les commerçants affichaient le sourire : « Au niveau des ventes, c’est un très bon cru raconte Stéphane Ferrand. Nos objectifs ont explosé. On a énormément de rayonnages vides que l’on a dû combler par des catalogues. On avait pourtant multiplié nos mises en avant et nos prises par rapport à l’année dernière. »

Même écho chez Kana : « C’est un excellent cru, nous dit Jean-Marc Aubry : fréquentation en augmentation, chiffre d ‘affaire en augmentation, beaucoup d’intérêt, de nouveaux produits présentés dans l’univers du jeu. Je suis très content d’être venu et je reviendrai l’année prochaine. Évidemment, les signatures se sont très bien passées. Obata n’a pas arrêté de signer. On a dû faire un peu le service d’ordre pour éviter qu’il soit photographié mais, globalement, cela s’est bien passé. Le retour de Dorothée à Japan Expo a été aussi un évènement marquant. »

Les petits éditeurs ne sont pas mécontents non plus : « C’est pour nous LE meilleur festival, meilleur que le Salon du Livre, meilleur qu’Angoulême, avec des gens cools, décontractés, qui économisent toute l’année pour venir dépenser leur argent ici, nous dit Patrick Abry de Xiao Pan. On a fait vraiment d’excellentes ventes. On progresse chaque année de 50% en plus, comme eux, finalement. »

« Bilan extrêmement positif » pour Ahmed Agne, le patron de Ki-Oon : « On est venus avec trois camions et nos trois camions repartent vides. Les gens sont super-contents. Nous, on est enfermés dans notre bureau toute l’année. Cela fait donc plaisir d’avoir un retour sur notre travail de la part des visiteurs. Les gens ont bien aimé nos affiches à la sortie du métro et dans le hall. Cela nous a coûté cher ! On a cru qu’on allait bouffer des pâtes pendant 8 ou 9 mois. Au final, on va vraiment gagner de l’argent ! »

Même les éditeurs plutôt marqués franco-belges affichaient une mine ravie : « On a un public qui se renouvelle nous fait-on observer du côté de chez Soleil. Les auteurs, notamment Didier Crisse, ont été très contents. Ceux qui font du franco-belge préfèrent ce public plutôt que celui d’Angoulême : plus jeune, plus cool, plus sympathique, plus surprenant. Doté d’une certaine fraîcheur peut-on dire. »

Le scénariste Jean David Morvan, en escale entre Reims et Tôkyô, y trouvait lui aussi son compte : « Pour moi, c’est intéressant parce que je rencontre de plus en plus de monde. Au stand d’Ankama, il y a la queue comme pour un manège d’Eurodisney, c’est impressionnant. Il y a beaucoup d’auteurs japonais. J’ai pu boire un coup avec Go Nagaï, c’était cool ! »

Une certaine unanimité dans les louanges

Les vendeurs de produits dérivés se frottaient les mains : « C’est formidable !, nous dit Laurent Buob chez Leblon-Delienne. C’est la première année que nous sommes là et cela correspond tout à fait aux licences que nous avons rentrées : Dragon Ball, Lanfeust, etc. Honnêtement, notre premier objectif, c’était l’image. Et au-delà de cette image, on s’est aperçu que l’on pouvait rencontrer des vendeurs de licences ou encore des professionnels, qu’ils soient revendeurs ou journalistes. Je suis impressionné par la qualité de cet évènement qui est absolument unique en France. »

Le consommateur de base s’y retrouvait également : « Je viens de Poitiers, je loge chez ma sœur à Fontenay-sous-bois, nous dit un client de Japan Expo qui avait décidé de se faire « la totale ». J’ai payé 90 euros pour un des 300 tickets privilèges. L’avantage, c’est qu’on arrive sur la ligne V.I.P. où il n’y a pas trop de monde. Ils nous donnent un bracelet spécial qui nous permet d’entrer et de sortir comme on veut. On reçoit un énorme sac rempli de cadeaux de sponsors : un numéro d’Animeland, des DVD, des artworks à tirage limité, un peu de tout quoi. C’est mieux organisé que l’an dernier, sauf pour les coupe-files qui étaient un peu bordéliques. Comme privilégiés, on a normalement accès à la file des V.I.P. Là, ça n’a pas fonctionné. Mon budget était de 230 euros, y compris l’entrée. Mais pour en avoir discuté avec des copains, il faut prévoir plutôt 400 euros pour repartir content. »

« Même constat que l’année dernière, nous dit Olivier Fallaix, rédacteur en chef d’Animeland, mais encore plus gros, encore plus grand, encore plus d’invités. Ce qui caractérise cette année-ci, c’est la venue de très gros invités. Il y a toujours eu des invités prestigieux mais Kazuo Koïke, Go Nagaï, Sadamoto ou Obata, en ce qui me concerne, c’étaient quatre gros poids lourds dans des domaines assez variés et sur des générations assez diverses qui représentent bien le marché du manga actuel avec des classiques, de la nostalgie, et les mangas à succès du moment. Les faits sont là : c’est énorme. Il n’y aucun évènement au niveau de l’animation et du manga qui puisse rivaliser avec Japan Expo en France. C’est devenu incontournable, qu’on le veuille ou non, qu’on aime ou qu’on déteste. »

Tous contents ?

La médaille, cependant, a un revers : « Ça a été quand même un Japan Expo qui nous a coûté très cher, nous dit Stéphane Ferrand chez Glénat. Avec des prix qui ont explosé à certains niveaux et qui se sont démultipliés : mettre un logo sur un sac, mettre un flyer dans le sac, ou juste un cadeau pour le public, c’est payant… Tout ça mérite que l’on fasse un bilan plus détaillé des chiffres. Nous avons quand même eu la satisfaction d’avoir eu l’œil du public attiré sur deux de nos titres aux Japan Expo Awards avec le Prix du Shônen pour "One Piece" et le Prix du public pour "Eye Shield 21". »

Quelques problèmes d’organisation semblent criants : « La signalétique cette année était vraiment difficile. nous dit Patrick Abry, de Xiao Pan, Quand on veut aller quelque part, il faut chercher. Il faudrait par exemple, mettre le numéro des allées pendu au plafond. Ce sont des points de détail mais qui facilitent le repérage. Le Festival est devenu tellement grand maintenant ! »

D’autres se font plus incisifs : « L’accueil des auteurs coréens a été déficient, nous dit-on du côté de chez Tokebi. On est toujours mis un petit peu à l’écart. C’est agaçant, voire vexant, pour nos auteurs. Dans la salle des V.I.P., les auteurs coréens n’ont pas de lieu où ils peuvent se reposer, alors que les Japonais en ont ! »

En outre, les vigiles du Palais des Expositions de Villepinte, nous dit-on, n’ont pas toujours été très courtois avec les exposants.

On pointe aussi le « côté mercantile » du festival : « L’organisation a vraiment fait défaut, nous dit Anthony Roux, le patron d’Ankama et papa de la série Dofus. Pour vous donner une idée : Ankama a le plus gros stand du Festival, 1000 m², plus que Nintendo, et notre nom ne figure pas sur le plan à l’entrée ! J’espère que les Japonais ont été mieux accueillis que nous parce qu’en ce qui nous concerne, on avait l’impression qu’ils en avaient rien à foutre de nous. C’est trop orienté « commerçant-vente » et ça manque d’évènements comme le catch, par exemple, ici relégué dans le plus petit hall. Ici, dans le plus grand, c’est de la vente pure. »

Certains remettent en cause la course au gigantisme, considérant que le festival ne tient plus ses promesses, notamment en termes culturels : « Ce qui me paraît évident, c’est que très peu de choses changent. C’est le principe de la bulle. Cela grossit mais à l’intérieur, le temps s’est arrêté. On propose une vision chimérique de l’objet de cette manifestation : le Japon, analyse le spécialiste de l’animation japonaise et des mangas Ilan Nguyên. Cela ressemble à de l’escroquerie intellectuelle. Il y a des tas de choses là-dedans qui n’ont rien à voir avec le Japon alors que leur ambassade est impliquée dans l’événement : les jeux de rôle, la bande dessinée américaine, les catcheurs, etc. C’est un Japon complètement fantasmé et éloigné de la réalité de ce pays. Les gens viennent chercher ici une évasion qui correspond à une chimère. À partir du moment où c’est assumé, il n’y a pas de problème. Mais je ne suis pas sûr que ce le soit vraiment. Le plus honnête serait de changer de nom : Anime Expo ou Cosplay Expo, que sais-je encore. Imaginez l’équivalent avec les États-Unis : un American Expo avec des représentations de super-héros géants, des rappeurs, un stand de chasseurs red-necks, un espace Coca-Cola… On se projette une image décalée de la réalité qui ne pose pas de problème s’ils assument leurs turpitudes. Mais donner à ce type de manifestation une reconnaissance avec la venue d’un ambassadeur, je pense que c’est l’exploitation à court terme d’un engouement sans la moindre volonté d’éduquer le public, de forger ses valeurs, ou tout simplement son goût. L’aspect culturel a toujours été pour ce salon le prétexte pour viser à un équilibre absolument impossible. On a l’impression que le Japon, c’est des jeux vidéo, des gugusses qui se déguisent, des catcheurs qui se tapent dessus et des gens en kimono qui dansent et qui se livrent à des activités plus ou moins ésotériques. Le Japon, ce n’est pas cela. »

Olivier Fallaix d’Animeland temporise : « À chaque fois, c’est de plus en plus grand. L’organisation se laisse toujours un peu dépasser ou ne prévoit pas assez pour s’adapter à cette chose qui grandit. Et quand ça grandit, les problèmes grandissent aussi. D’une année à l’autre, ils résolvent les problèmes de l’année d’avant et de nouveaux apparaissent qui peuvent donner l’impression d’un manque d’organisation. »

La présence de Shueisha : opportunité ou menace ?

L’une des conversations favorites de ce festival est la présence très volontariste de Shueisha. L’éditeur de Goldorak, Dragon Ball, Naruto ou Death Note est-il venu à Japan Expo pour s’implanter directement lui-même en France, en faisant ce round d’observation ?

« C’est sûr qu’ils s’intéressent à la France depuis longtemps analyse Jean David Morvan. De mémoire, chez Kodansha, ils avaient sorti par eux-mêmes « Candy-Candy » en France en 1989 et ça s’était complètement planté. Peut-être que finalement, ils ne savent pas exactement comment ça se passe en France. Ils vont essayer d’appliquer leurs méthodes ici. Ca marchera ou pas. C’est leur décision. Le fait que Shueisha soit venu a obligé tous les éditeurs à venir, car là où Shueisha va, tout le monde doit venir. S’ils ont été bien accueillis, les Japonais reviendront. Est-ce que c’est une bonne nouvelle ? Ce n’est pas à moi de le dire. »

« Je pense que Shueisha essaie de s’adapter aux marchés extérieurs, nous dit Olivier Fallaix d’Animeland. Comme beaucoup d’éditeurs japonais, ils regardaient cela d’un œil un peu lointain en se demandant ce qu’il se passait. Puis, ils ont voulu développer l’international mais avec leurs méthodes japonaises, d’où certains couacs, des difficultés et des menaces parce qu’ils ne travaillent pas du tout comme nous. Pendant deux ans, nous n’avons parlé d’aucun ouvrage de Shueisha dans « Animeland » parce que nous avions des problèmes d’utilisation d’images, de droits. Après, il y a eu une volonté de se rapprocher et de discuter entre nous. Aujourd’hui, on arrive à travailler ensemble. Ils nous ont permis de rencontrer M. Obata lors de ce festival. Il y a encore du chemin à faire dans le domaine de la commercialisation, de la communication de leurs mangas à l’étranger. Ils ont toujours la volonté de vouloir tout contrôler, ce qui ne correspond pas à nos mentalités, notamment au niveau de la presse. Leur venue cette année à Japan Expo est une bonne nouvelle pour nous car il y a des hauts responsables qui viennent se rendre compte sur place de la situation sans passer par les rapports des gens qui les représentent. Je ne vois pas cela comme une menace. Cela aidera au contraire à mieux travailler avec eux dans l’avenir. »

Quel avenir pour le manga ?

Le fait est que le succès du Festival ne reflète pas la réalité du marché du manga en France aujourd’hui. Depuis deux ans, la production des nouveautés stagne. Il en faut plus pour désarçonner Olivier Fallaix : « Je ne pense pas que le manga soit menacé. La crise, on l’a connue ces deux dernières années avec la multiplication des titres. Il commence à y en avoir un peu trop, les chiffres commencent à se stabiliser du point de vue du nombre de sorties par mois. C’est normal. Quand il y a du succès, tout le monde veut s’y mettre jusqu’à ce qu’il y en ait un peu trop. On n’a pas atteint le niveau du marché de l’édition vidéo en 1995 où là, c’était allé trop loin, et cela avait coulé à peu près tout le monde. Ce marché avait mis plusieurs années à redécoller et à retrouver sa dynamique. Sur le manga, il y a eu quelques regroupements d’éditeurs et quelques labels qui sont peut-être en difficulté mais il y a toujours une centaine de nouvelles sorties par mois, avec une variété, une volonté pour chaque éditeur de découvrir la perle. Cela va peut-être encore un peu s’affaisser, mais ce ne sera pas une crise. »

Inutile de dire que la manifestation de Villepinte a encore quelques belles saisons devant elle. Rendez-vous en novembre avec la deuxième édition de « Chibi Japan » (petit Japan), la version miniature de la manifestation qui a lieu chaque année juste avant les fêtes.


Source ActuaBD
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